L'attaquant argentin, à 26 ans, pense déjà arrêter le football : "Je suis fatigué du football et des gens qui travaillent dans ce milieu. Je n'ai plus envie de jouer, et je parle sérieusement. Je vais jouer encore trois ou quatre ans en Europe, ensuite je m'en irai. Je jouerai pour Boca Juniors, uniquement si mon père me demande de le faire, mais je n'ai pas envie de rejouer en Argentine non plus. En fait, j'aimerais retourner à mon ancienne vie dans mon quartier de Fuerte Apache, je n'aime pas ma vie actuelle", a-t-il confié au micro de la chaîne de télévision argentine TYC Sports.
Ces jeunes qu'il frapperait
Le capitaine-star de Manchester City, qui n'a jamais la langue dans la poche, souligne notamment le fossé culturel qui le sépare des autres footballeurs, ainsi qu'un décalage de générations avec les plus jeunes de ses coéquipiers : "Tout tourne autour de l'argent ! Il y a de nombreux agents qui s'occupent de très jeunes joueurs... c'est horrible, en plus ça ne les intéresse pas de remporter des titres, ils veulent juste de l'argent. Ils croient qu'ils ont gagné quelque chose dans le football parce qu'ils ont deux téléphones portables et une maison. Aujourd'hui, il y a beaucoup de mauvaises personnes dans le business du football, et tu dois te battre avec eux à longueur de temps. De ça aussi je suis fatigué. Aujourd'hui les jeunes joueurs n'ont aucune éducation, et je ne veux pas parler avec eux. Quand je jouais à Boca, quand Palermo ou Riquelme parlaient, je les écoutais. Donc je n'ai pas envie qu'un jeune joueur vienne me demander "Pourquoi tu as fait ça ?" dans le vestiaire. Je le frapperais, parce que j'ai gagné treize titres dans ma carrière", a ainsi martelé l'Apache.
Tévez demande un peu de paix
Enfin, celui qui aime être surnommé Carlitos avoue avoir du mal à se motiver sur un terrain de football : "J'ai tout gagné avec les clubs où je suis passé, et quand tu as gagné autant de titres, c'est difficile de trouver une nouvelle motivation. C'est vrai que je n'ai rien gagné avec l'équipe nationale pour le moment, d'ailleurs la blessure de la Coupe du Monde est toujours ouverte, et j'ai bien peur que ce soit le cas pour longtemps. Je n'ai plus envie de souffrir, je veux juste un peu de sérénité, un peu de paix", espère Tévez, qui ne manque pas d'être critiqué pour cette franchise qui dénote dans le football.
À le voir se démener chaque week-end sur les pelouses de Premier League, on a même du mal à le croire lorsqu'il affirme : "Désormais, je ne considère plus le football que comme un métier."